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MODEM LE CANNET ROCHEVILLE

19 décembre 2009

Promesse du Président de la République

Nous rappelons au Président de la République de tenir sa promesse qu'il a faite  lors d'un discours le 18/12/2006
"Je veux, si je suis élu président de la république, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien : si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause."

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8 octobre 2009

De jadis à naguère

Jadis, on concevait la Politique sur les dissemblances.

Cela a donné des Partis politiques assis sur leurs différences, chacun relayant une culture faite de valeurs, d’actions et de décisions fort diverses, différences dans lesquelles se reconnaissaient des électorats bien identifiés.

Ces partis fonctionnaient tous en « appareils », c’est-à-dire en organisation politique ressemblant à une entreprise taylorienne pyramidale, qui permettait un va-et-vient vertical entre local et national, en une structuration bien adaptée à l’échelle politique du siècle précédent.

Et puis ces appareils se sont enfermés dans un bipolarisme à l’opposition peu fructueuse pour le pays, parce qu’offrant des réponses insuffisamment diversifiées aux mouvances de la société.

Il n’y a guère, on a vu aux Européennes une liste fonctionner non plus sur des différences mais sur des ressemblances larges en une alliance de personnes qui n’avaient rien d’un appareil de parti, mais remportant néanmoins 16% d’un électorat qu’il faut envisager désormais volatile...

C’est que le contexte a beaucoup changé en quelques élections, et dans la compréhension que nous devons en avoir, figure l’extension d’échelle spatiale et temporelle dans laquelle s’inscrivent les actions politiques, échelle qui appelle aujourd’hui d’autres pratiques.

On sait par exemple que pour demeurer efficace, aussi bien le niveau de fonctionnement intra-Européen que celui des échanges de l’Europe avec les autres blocs, demandent en effet de réfléchir et de mettre en place plus de subsidiarité, et de nouvelles articulations.

Le dernier épisode de « crise [1]» financière a également vu émerger de nouvelles formes d’articulations, par-dessus le lourd appareil du Parlement européen –que le Traité de Lisbonne tente déjà d’alléger -, entre les gouvernements (français et allemands par exemple), ou de la part de la BCE, de type transeuropéen ou intergouvernementaux...

C’est dire que les compétences politiques se déplacent dans ce changement d’échelle que nous vivons, et les questions de « comment va-t-on pouvoir s’articuler autrement », et « comment va-t-on se relier pour produire des réponses transversales », sont désormais celles à se poser pour ne pas être dépassé par les interactions du système.

Alors, comment un parti politique peut-il donc rester compétent dans cette échelle étendue ?

En changeant d’échelle lui aussi...

En permettant aux gens qui ont des valeurs semblables de se relier sans se renier.

C’est ainsi que le Modem peut rester à la fois parti national fondé sur les valeurs qui l’ont forgé, tout en appartenant, à l’échelle européenne, à un grand parti démocrate, et à une plateforme nationale commune, où différents partis peuvent s’articuler pour répondre des questions transversales sur lesquelles ils n’ont pas d’opinions dissemblables, mais un contexte identique de choix de société.

Le Modem partage par exemple avec les partis écologistes et certains courants du Parti socialiste, l’humanisme et la volonté d’agir pour sauver l’homme sur sa planète ainsi que sauver la planète pour l’homme.

Mais pourquoi se relier tant qu’on peut rester séparés ?

Parce que reliés, on répondra sans doute mieux aux défis gigantesques qui eux aussi ont changé d’échelle avec la globalisation, faut-il les rappeler ici : terrorisme, fonte des ressources naturelles, paupérisation mondialisée, flux de populations, crise alimentaire, devenir des minorités quand elles seront majoritaires...

Parce que reliés, on s’organisera mieux pour lutter contre un choix de société unique et réducteur, qui finirait par ne satisfaire que 20% de la population, celle des Actionnaires ...

Et puis, imagine-t-on que nos cellules se maintiennent en vie en restant fermées sur elles-mêmes ? Que notre système digestif continue de nous maintenir en vie en se fermant sur lui-même ?

Dans un contexte systémique où chaque élément est en interaction avec les autres, une clôture identitaire serait fatale.

Au contraire, pour produire des biens et des liens politiques adaptés à la diversité du monde global , le Modem doit s’ouvrir –par étapes raisonnées certes- à des logiques élargies, qui loin de nier son identité, la feront agir à une échelle plus pertinente.

Rester « entre soi », ce serait cultiver l’appareil et les compétences politiques du passé, et donc s’avancer avec certitude vers une mort prochaine.

Evelyne Biausser


[1] J’ai déjà dit dans un texte précédent que je ne croyais pas à une crise ponctuelle mais à un moment d’un système en marche depuis longtemps

9 juin 2009

Du gladiateur au batisseur

Le débat télévisuel entre leaders politiques tel que nous le validons aujourd’hui dans nos sociétés fait sans doute rêver beaucoup de citoyens de par le monde qui courent encore après un début de démocratie.

Officiellement, on pourrait en effet penser que ce style de débat (ou plutôt cette stylisation de débat) vise à alimenter la pensée démocratique, en aidant tout auditeur à élaborer son propre système d’information, et donc son choix politique. Et si choix il y a, en conscience et en liberté, il participerait donc à augmenter l’autonomisation et la responsabilisation du citoyen dans sa construction du processus démocratique.

Or le code actuel du débat télévisuel politique nous montre en fait l’inverse de ce qu’il affiche rechercher.

Car nous assistons à une exacerbation du conflit.

Se rapprochant de la corrida ou des jeux du cirque, elle veut montrer une « mise à mort » d’un des candidats, qui loin de faire office de catharsis collective, induit la défiance envers un leader qui est montré n’arrivant pas à construire avec la case d’à côté, alors même qu’il le souhaite et qu’il l’annonce.

Non seulement dans cette seule responsabilité virtualisée de lever ou d’abaisser le pouce, le citoyen ne participe pas à la construction du sens d’un projet politique, mais encore il alimente l’ampliation d’une société du conflit qui se convainc qu’il est impossible de sortir du conflit de case à case, pour construire à une autre échelle. Dans cet espace du seul conflit, il est alors peu étonnant que le citoyen reproduise sa mise à mort  par un vote sanction.

Car nous assistons aussi à une exacerbation du signe

Des émissions entières se fondent sur le décodage des postures, des gestes, des mimiques des hommes publics, en elles-mêmes, détachées de leur contexte. Or tout signe est signe de quelque chose et il ne devient message qu’en le reliant à un contexte.

Lorsqu’une société s’engage dans une réduction généralisée du sens, il n’y a hélas pas de moteur interne pour l’arrêter[1]. A raison de coupures de paroles au nom d’un temps segmentisé en moments d’antenne tyranniques, à raison de zapping thématiques dès que plus de deux phrases tentent d’exprimer un sujet, à raison de dizaines de minutes de bruit et de fureur où aucune idée n’est plus audible, au nom d’une censure de ce qui est réputé ennuyeux (par qui ?), la recherche marketing effrénée de la forme a évidé le sens du débat politique, et donc de la démocratie.

Plus encore, cette consécration de la forme coupée du sens (qui pourtant la fait naître et la justifie et non l’inverse) a fait aussi disparaître tout produit politique du débat. Il n’y a tellement plus rien à proposer aux citoyens dans ces débats, que ceux-ci ont l’impression qu’aucun leader politique n’a d’idée, ou, ainsi qu’on l’entend souvent sur les marchés : « ils ont tous les mêmes ».

Au règne du superficiel, de l’extériorité, de l’hyper centralisation sur le signe minimum, comment s’étonner que le citoyen ne voie que la couleur des paillettes ? Au bout d’un certain temps, le cercle devient vicieux tout seul : pas besoin de volonté politique pour l’alimenter, quand par une succession de feed-back positifs, le phénomène s’autoproduit en échappant à ceux qui l’ont initié.

Le leader politique pris dans cette spirale la subit .

Ses conséquences le victimisent malgré lui, malgré sa volonté de la maîtriser.

Mais pas plus le taureau que le gladiateur antique ne construisent autre chose que du spectacle avec le public...Dans un système qui nie l’individu, celui-ci sera toujours perdant, fût-il apparemment le gagnant d’un débat. Dans ce jeu de leurres et de miroirs sans fond, il faut se montrer lisse pour ne pas déplaire. Et à se montrer lisse, on perd son « humanitude », sa lisibilité d’être humain pour les autres humains. La place est alors prête pour devenir une marionnette soumise aux caprices aveugles du peuple (un « guignol ? »)

Sans doute ne peut-on compter aujourd’hui sur une moralisation de la presse qui reprendrait massivement une fonction de construction démocratique du sens...Il reste pour sortir de ce dangereux formatage, la résistance.

Résistance individuelle du leader qui fait autrement, et qui peut alors avoir valeur d’entraînement par feed-back négatif[2]. Résistance par exemple en montrant son « humanitude », ses forces et ses faiblesses.

C’est en n’essayant pas de ressembler à un robot qu’on regagnera la confiance du citoyen. Et qu’on pourra lui offrir alors non pas une mise à mort, mais une vraie participation à la mise en projet de sa vie, de son pays, de son futur.

A nous de savoir si nous voulons perpétrer la mort ou perpétuer la vie, car c’est bien là l’objet d’une démocratie non ?

Evelyne Biausser


[1] On pourrait parodier la phrase des Carnets où Léonard de Vinci remarque : « quand on a commencé de rechercher le sens ça ne s’arrête plus » en « quand on a commencé de réduire le sens... »

[2] Rappelons qu’un feed-back négatif enclenche autre chose, au contraire d’un feed-back positif qui crée toujours plus de la même chose.

18 mai 2009

Votez pour l'Europe! Notre leit-motiv sur les marchés du département!

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10 avril 2009

Journal de printemps (1)

Pour une Université régénérée...

Parmi les 12 engagements du Mouvement démocrate pour l’Europe, 2 sont consacrés à la recherche :

6-Le savoir et la connaissance priorités de l’Europe :
Nous proposons un doublement progressif du budget européen pour la recherche et, en liaison avec les Etats membres de l’Union, une aide efficace au dépôt de brevets.
7 - Pour que l’Europe agisse dans des domaines aussi importants que la recherche, il lui faut des moyens réels
Nous proposons un budget européen dont le volume serait décidé par le parlement européen et alimenté par un impôt unique sur l’ensemble des pays de l’Union, par exemple un prélèvement sur les transactions bancaires et boursières.

S’il n’est évidemment pas niable de s’octroyer des moyens en vue d’améliorer la recherche européenne, on doit également dans le même temps, questionner le sens de la principale matrice de chercheurs, à savoir l’Université.

Or le tabou est si fort que dès que l’on parle de changement à et pour  l’Université, une levée de boucliers brouille immédiatement le paysage, en transformant toute interrogation de fond en corps-à-corps.

Alors qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème d’évaluation ou de défenses corporatistes. Des gens qui font bien leur travail, il y en a partout, y compris à l’Université, et ce serait stupidement réducteur de vouloir croire que puisque le problème est là, il peut donc être résolu ainsi.

Car il ne s’agit pas seulement non plus de développer la recherche, il faut aussi refonder la recherche.

La vraie question ne se pose donc pas, me semble-t-il, à partir des hommes ou  des méthodes, mais sous une double forme interrogeant le système : l’Université veut-elle transformer la société ? et l’Université est-elle transformée par la société ?

A la première question, je répondrai volontiers par une autre : est-il possible aujourd’hui à un chercheur d’avoir un discours décalé, un objet de recherche, une méthode, hors des cadres définis –en gros- par l’Académie des sciences ?[1]

On pourrait rétorquer que ces cadres étroits sont une garantie de la rigueur de pensée, héritée du siècle des Lumières et bien propre à tout fondement d’une construction cognitive...Hélas, le système oppose tant de contre-exemples (enseignant remplacé au dernier moment dans un jury, jurés de thèse n’ayant jamais communiqué entre eux, luttes fratricides entre des structures ou des hommes d’obédience différente) comme autant de dysfonctionnements devenant la règle de fonctionnement. Sans parler de son engloutissement dans la complication administrative tuant peu à peu le sens, tous éléments  ayant  transformé peu à peu la rigueur en rigidité.

Nous connaissons tous des Doctorants. Pouvons-nous affirmer en toute honnêteté, qu’ils veuillent vouer leur vie à la passion de la recherche ? Ils sont plutôt à la recherche d’un poste leur fournissant sécurité et emploi. Loin de moi l’idée de les en blâmer, ils doivent juste en passer par là pour avoir le droit d’enseigner, dont ils veulent faire métier. Où le système les biaise, en les enfermant dans un paradoxe fou, c’est qu’il leur demande officiellement de faire de la recherche (le terme sous-entend qu’on devrait inventer un tant soit peu) en les contraignant à reproduire toujours du même.

Ainsi, alors que l’Université a longtemps refusé l’idée de former à des métiers, le seul qu’elle revendique : l’enseignement de l’enseignement, se tarit aussi pour le plus grand nombre de postulants. Que voudra bientôt dire « enseignant –chercheur » dans ce contexte ?

Et que dire du désintérêt de l’Université  pour la formation continue, alors que tous les pays d’Europe affichent la nécessité[2] de se former « tout au long de la vie » ? Car pour elle, il s’agit toujours de se former à l’intérieur du moule de formation initiale pour étudiants, des étudiants très disponibles tout au long de la semaine. Le long blocage français de la Validation des acquis est une illustration de ce refus défensif de changer, non pas de cap, mais d’accoutumance.

Qui n’a déploré de ne pouvoir travailler dans une bibliothèque universitaire ou autre infrastructure, parce qu’elle était fermée durant les vacances scolaires ? L’acquisition du savoir – qui est appropriation et processus si l’on se souvient bien de Piaget- se fait-elle en nous, selon ou grâce  au rythme obligé des vacances scolaires ?

Les Ministres passent, les vacances scolaires découpant la vie –et le savoir- en tranches étanches restent. Non qu’il s’agisse ici de nier le repos, ou la stagnation propice à l’assimilation cognitive. Mais refusons « l’administrativation  du savoir » qui a empoisonné le goût d’apprendre et l’a transformé pour tant d’étudiants en angoisse du lendemain.

Le savoir requiert de la liberté, la recherche requiert de la créativité. Ce sont ces biens précieux qu’il faut semer –retrouver- avec les moyens supplémentaires qui pourraient être alloués par l’Europe. Sous peine de ne fabriquer que du fonctionnariat, car attribuer des moyens sans convoquer le sens ne peut qu’alimenter le système à l’identique.

Pourtant si l’Université se transforme, alors elle transformera la société.

A ma deuxième question : l’Université est-elle transformée par la société, je dirai que tant qu’elle reste dans la position d’observateur du système qu’elle s’est donnée dans la recherche, elle « rend compte » d’expérimentations, mais ne peut en être réorganisée.

Par sa position principale d’observateur, elle s’enferme dans une vision positiviste qui la place au-dessus de la société qu’elle observe, ignorant par là, à de rares exceptions près, la réforme de la pensée scientifique que la cybernétique de second ordre de von Foerster a drainée en incluant l’observateur dans le processus d’observation.

L’Université fait comme si elle pouvait seulement méta-communiquer sans que le fonctionnement social- à travers les savoirs- ne vienne réorganiser cette communication.

Elle peint un tableau de l’école réaliste qui veut dépeindre la réalité et rien d’autre. Sauf qu’une réalité sans réorganisation dynamique se fige dans le passé.

Le problème ne réside donc pas dans un ou deux facteurs isolés, fussent-ils pécuniaires, mais en redonnant vie au système, en lui injectant les multiples interactions complexes qu’il entretient avec la société et le contexte mondial profondément transformés, mais aussi transformateurs.

Nous n’avons plus la meilleure université du monde et il faut l’accepter pour pouvoir la rendre transformée/transformatrice.

Mais, nous avons peut-être l’intelligence nécessaire dans ce système-là pour repenser le système.

Mais, nous avons peut-être dans ce système-là les ressources de nous confronter à une dimension européenne des savoirs, pour changer l’échelle qui nous permettrait d’entrer enfin dans le XXIème siècle.

Mais, nous avons peut-être la force et la volonté dans ce système-là de nous métamorphoser en une vraie société des savoirs.

Non pas une Europe bâtie autour des contenus de savoirs, mais autour d’un vrai savoir des contenus. C’est-à-dire une Europe capable d’une méta-analyse des outils nécessaires à son adaptation au monde qui change. Cette complexification s’énonce pourtant en une question simple : « un système de recherche européen, pour quoi faire ? ».

Question du sens qui obtiendrait peut-être d’autres réponses que des débats fonctionnarisés.

Oui, l’Université et sa recherche peuvent être régénérées par la transformation de la société.

A condition de sortir de la captation des savoirs et de la production du même.

Evelyne Biausser


[1] Il n’est qu’à voir la difficulté que Pierre Sonigo, Directeur de recherches à l’INSERM,  éprouve à faire accepter une révision radicale des fondements déterministes de la biologie moléculaire

[2] Nécessité redécouverte, car déjà énoncée par Condorcet en 1792 dans son discours à l’Assemblée législative

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30 mars 2009

1ère conférence régionale à Marseille

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François-Xavier de Peretti, Jean-Luc Bennahmias, Fabienne Faure

Têtes de liste...

La première conférence régionale s’est tenue à Marseille ce samedi, dans le même temps qu’était lancée officiellement la campagne des Européennes.

Jean-Luc Bennahmias, Fabienne Faure et Gilles Artigues sont dans cet ordre, les têtes de la liste se présentant dans le Grand Sud-est, suivis des Présidents départementaux du Mouvement et de personnalités de la société civile.

Pour les Alpes Maritimes, Loïc Dombreval, Président du Modem 06 et Christophe Tukov, Vice-président du TGI de Nice, seront respectivement aux 9ème et 25ème places.

Jean-Luc Bennahmias a rappelé les grandes options du Modem pour un projet de société humaniste, replaçant l’homme au centre du système, ainsi que la nécessité de la gouvernance européenne comme réponse à nos difficultés.

« Pas d’issue financière ou sociale si nous construisons nos réponses chacun dans notre coin » a-t-il répété, citant au passage la proposition concrète faite par François Bayrou d’un  emprunt « européen » en tant qu’échelle plus pertinente pour une relance face à la crise. Rappelant aussi que durant la campagne présidentielle, il avait été le seul à imaginer « deux emplois exonérés par entreprise ».

  Le Modem pour PACA

François-Xavier de Peretti, co-président du Modem 13, a ensuite déplacé la focale sur l’état de la région PACA, état «d’urgence sociale, démocratique, écologique ».

Auquel il faut répondre par une politique de formation des jeunes renforcée dans les deux axes de la qualification et de la recherche ; par la sortie du « clientélisme qui achète des voix » ; et par la réparation des équilibres naturels tellement fragilisés par une urbanisation sans morale.

Il nous faut donc jouer avec les atouts de cette région, que sont depuis toujours ses populations et la diversité de ses communautés.

« Opposons à la diversion un parti du rassemblement » a conclu F-X de Peretti pour construire le contexte de cette première conférence régionale des démocrates de PACA, scellant ainsi une nouvelle étape de l’organisation du parti, n’en déplaise à ses détracteurs qui l’accusent de manquer de structuration.

Les adhérents présents ont ensuite voté une motion articulant la coordination régionale et le niveau national dans le cas d’alliances électorales, réaffirmant leur volonté de créer en PACA une force indépendante libre.

Evelyne Biausser

22 mars 2009

Conseil Municipal du 20 mars 2009

La liste « le Cannet Rocheville pour tous » où figurent vos 2 élus Modem, Evelyne Biausser et Daniel Béroud, n’a pas voté le budget engageant la Commune dans un  endettement qui progresse de 31,7 % en 2009  .

Par ce vote sanction, la liste entend aussi souligner son désaccord avec le fonctionnement peu démocratique  de la Mairie : aucune commission préparatoire sur le budget n’a en effet été proposée aux élus.

Comme pour le projet du Restaurant Oger, comme pour l’agenda 21, qui est pourtant à la base une démarche de démocratie partagée.

Dans la gestion politique du Cannet, on confond sans doute information (descendante) et participation.

A moins que l’on ne confonde suffisamment le fond et la forme, la partie et le tout, l’illusion et la certitude, pour que le symbole se substitue à la réalité...Telle une Marianne de l’Environnement récompensant  une Commune où la population attend encore sa première participation à l’Agenda 21.

22 mars 2009

Où va l’école ?

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Courageuse interrogation que posait ce samedi 21 mars le Modem du pays grassois, pour son second Café démocrate.

Courageuse, parce que tout véritable projet éducatif républicain s’est tout d’abord édifié sur un projet de résistance (cf Langevin-Wallon) ainsi que l’a rappelé Nicolas Roland à l’ouverture du débat.

Courageuse, en cette période où les lignes directrices d’une école républicaine sont fortement brouillées – et moins à cause des réformes annoncées comme on pourrait s’y laisser prendre, que du changement d’ère sociétal en cours.

Courageuse, parce que supposant l’honnêteté de questionner les positions de l’Education nationale, voire de lui déplaire, mais aussi celles de chaque participant, pour ne pas se contenter de « politiquement correct » sur le sujet.

Courageuse, parce qu’il s’agit de regarder en face l’avenir de nos enfants sans se faire seulement plaisir ni se rassurer.

Sujet difficile donc. A traiter, comme à débattre.

Comment éviter en effet d’aborder ce qui fait mal ?

Soit la difficulté des structures –et de ceux qui les pérennisent- à changer leur représentation, à cesser d’être dans une position uniquement défensive, car quelle position défensive fera sa place au changement ?

Soit la souffrance des Enseignants, devant leur peine à relancer la fonction d’ascenseur social qu’assuma l’enseignement dans les trente glorieuses.

Soit la crainte d’une décentralisation où l’Etat serait une chaise vide.

Sujet hyper sensible donc, sujet qui nous met face à nos paradoxes.

Entre crainte et espoir de l’ouverture du système, quelques pistes de fondamentaux ont émergé néanmoins des échanges : que le métier d’enseignant reste aux enseignants, mais qu’ils le construisent sur un contexte partagé avec d’autres acteurs, Institutions ou parents ; que l’Education nationale produise enfin du sens, en cessant de se focaliser sur les seuls moyens ou contenus...

En filigrane, délaissant peu à peu les combats d’arrière garde, le débat s’est courageusement approché de la vraie question pour repenser l’école : de quelle société voulons-nous ?

Le public n’est pas allé jusqu’à répondre à l’interrogation de Marx : « Mais qui éduquera les éducateurs ? »

Au changement bien sûr...

Evelyne Biausser

15 mars 2009

Culture de la liberté, liberté de la culture

Visite à la Médiathèque du Cannetm_diath_que_le_cannet_001m_diath_que_le_cannet_002m_diath_que_le_cannet_003

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15 mars 2009

Rupture, réforme, révolution

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C’est avec cette trilogie que Jean-François Kahn, invité par l’Association Arte-filosofia, à Cannes, a régalé le public par sa verve brillante et malicieuse, mais comme toujours, étayée sur de solides connaissances.

Parce qu’on a oublié la nature humaine...

La conférence-débat (animée par Roger Antech, Rédacteur en chef de Nice Matin) a démarré par la comparaison de la crise actuelle avec celle de 1929.

Pour Jean-François Kahn, la crise que nous sommes en train de vivre est beaucoup plus grave, parce que les conséquences dans ce monde désormais globalisé s’enchaînent plus vite qu’on ne peut les enrayer.

Ainsi qu’il l’illustre : « si les 24 milliards et demi que l’Europe va investir dans les Pays de l’Est n’enrayent pas leur faillite, on subira une 2ème crise des subprimes ».  L’ancien Directeur de Marianne égratigne au passage Nicolas Sarkozy, qui avait loué pendant sa campagne présidentielle le modèle anglo-saxon et dénigré le système social français, alors qu’il affirme exactement l’inverse aujourd’hui !

En définitive, cette crise montre pour l’essayiste[1] qu’on a tout simplement oublié la nature humaine dans l’économie, son irrationalité native[2], visible dans ses peurs et ses paniques, mais aussi dans son individualisme forcené, qui fait que chacun profite du système tant qu’il le peut, alors même qu’il sait qu’il est collectivement nuisible. Et de rappeler l’escalade du crédit pour les plus pauvres : « qui pourrait penser que c’est un bon système ? »

Relance à court terme, effondrement à long terme...

« Le new Deal de Roosevelt  a eu comme conséquence de provoquer une crise en 36 bien pire que celle de 29, et si Obama n’a d’autre solution que de laisser filer l’inflation, il ruine en cela le reste du monde »  analyse Jean-François Kahn, qui nous interroge par là  sur l’après  d’un renflouement de la crise.

Car si la croissance repart, on diminuera les crédits et on fera des coupes sombres dans les rentrées ... et alors la crise repartira.

Il s’agit donc bien d’une crise systémique, qui nous appelle à dépasser la seule variable économique, que l’on a à tort considérée comme une bulle pouvant rester séparée de la morale.

Mais l’orateur ne croit pas à la rupture, toujours violente, et pour lui, impossible. Il s’appuie sur Darwin pour montrer que l’homme et sa société s’adaptent en faisant évoluer des invariants, et que « ce qui est essentiel ne change pas ».

On peut rapprocher ces propos sans les trahir –même si ça n’a pas été dit de cette façon ce soir-là- de l’imprédictibilité[3] de nos décisions en environnement complexifié : nous ne sommes pas capables de prévoir l’enchevêtrement des conséquences de nos actes, et donc nous pouvons faire le deuil de maîtriser le futur lointain.

Révolution copernicienne...

Après l’effondrement de l’Etat[4], nous vivons maintenant l’effondrement du Dieu argent, l’effondrement du néo-libéralisme, dont le journaliste a rappelé la différence d’avec le libéralisme. On a fait croire aux gens qu’il ne pouvait exister une autre société, et  la fin de l’homme a été avancée.

« Faux, archi-faux » argumente le polémiste.

C’est au contraire un moment favorable pour remettre l’homme au centre du système- tel que Copernic avait placé le soleil au centre du système dit plus tard « solaire » - à la place de l’Etat et de l’argent. Faute de quoi, on risque d’assister à la montée des totalitarismes.

La société et ses valeurs doivent se recomposer autour de l’homme, et comme aucun Etat n’est capable d’être exemplaire, nous n’y parviendrons qu’en réhabilitant la psychologie, la psychanalyse et « le moral ».

Alors, quid de la valeur des réformes dans ce paysage?

Jean-François Kahn s’énerve du détournement du mot, employé à tort et à travers : « faire des économies n’est pas une réforme ! »

Trilogie humaniste donc que celle à la mode de Kahn :

Rupture ? Non, car trop violente pour l’humanité.

Réforme ? Oui, à condition d’y mettre du sens et du contexte.

Révolution ? Oui, si elle nous ramène vers un anthropocentrisme.

J’ajouterai pour ma part qu’il m’a manqué l’étape logique suivante : une anthropolitique[5]

Nul ne doute pourtant que JFK, candidat  Modem aux Européennes, en ait son idée. 

Souhaitons-nous qu’il puisse bientôt l’appliquer.

Evelyne Biausser

[1] Lire son excellent Essai : « Comment on y va » chez Fayard, 2008

[2] On a donc aussi oublié les travaux d’Herbert Simon, Prix Nobel d’économie, qui a mis en avant que la décision humaine était toujours prise dans l’irrationnel (note d’Evelyne Biausser)

[3] Telle que l’a définie Ilya Prigogine, autre Prix Nobel, mais de chimie !

[4] Cf aussi l’analyse de Jésus Ibanez  sur les évolutions de la société : la mort de Dieu, la mort de la Loi, la mort du Sujet consommateur, chaque étape ayant défini un système différent

[5] Concept développé par Edgar Morin depuis  une trentaine d’années


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