« La concertation avec les habitants existe-t-elle au CANNET ?

C’est sur ce thème particulièrement d’actualité que s’est tenue la réunion publique  organisée par Laurent Toulet mercredi dernier à sa permanence.

Thème d’actualité certes en cette période électorale où il est coutume de faire exister les électeurs en les conviant, en leur demandant ce qu’ils souhaiteraient pour leur commune. Beaucoup ne sont pas dupes et le disent clairement : « on ne voit les Politiques qu’avant les élections ! » Ce qui concourt grandement à leur désintérêt pour la « chose publique », peu à peu abandonnée à des choix électoraux restreints par l’abstentionnisme.

La démocratie de proximité, la représentation citoyenne, devient de ce fait un enjeu majeur pour la Démocratie tout court, certes, mais aussi pour la qualité et l’adaptation des décisions qui seront prises par les élus aux problématiques de leur commune. Il se dessine là un nouveau paysage politique où il s’agit pour les citoyens et les élus d’apprendre à « faire ensemble », à s’informer les uns les autres, à construire une vision commune des priorités à mettre en oeuvre. Une nouvelle façon de faire qui ouvre des passerelles entre ces cases aujourd’hui trop séparées, le citoyen d’un côté, le politique de l’autre.

Il existe déjà en France de nombreux dispositifs de démocratie participative, (entendez par là non pas une manipulation pour faire « comme si » mais une vraie concertation) : agendas 21, Conseils de quartier ou de développement, Assises d’urbanisme, Conseils des Anciens, des élèves, des étudiants, ligne directe « Allo Monsieur le Maire », et même des formations pour apprendre aux citoyens à construire efficacement avec un élu...

Evelyne Biausser en a présenté quelques exemples, et a ensuite demandé à l’assistance de comparer avec ce qui se faisait au Cannet. Sur 17 dispositifs présentés, 2 seulement étaient  « citables », d’après les habitants présents, sur leur commune, mais aucun n’était  en mesure de dire ce que la municipalité en avait fait.

Daniel Béroud et Laurent Toulet ont ensuite décrit le processus décisionnel existant au Conseil municipal : quatre séances par an, l’obligation légale et pas une de plus, deux ou trois minutes pour lire un texte, pas d’espace de parole ou de débat...

L’assistance en a conclu qu’on était sans doute bien loin de la participation citoyenne, si au sein du Conseil lui-même on muselait le droit de parole !