Nous voulons être, exister, compter...

C’est par ces mots que François Bayrou a clôturé l’Université de rentrée du Modem ; et c’est par ces mots qu’il a ouvert la feuille de route (jusqu’aux Présidentielles ?) du Mouvement, invitant les militants « à la résistance » afin de construire à la France et ses citoyens une autre place.

Avec un nouveau pacte européen à écrire, reposant sur une union forte en matière de fiscalité, de sécurité, d’environnement, de lutte contre la corruption et contre la bureaucratie galopante.

Avec une société plus juste, refusant l’arbitraire ambiant « qui est le contraire de la République », et en initiant un plan pluriannuel de réflexion sur les bas revenus.

Avec une société plus humaine, réhabilitant la créativité et le risque, notamment grâce à la relance de la Recherche fondamentale, au prélèvement fiscal à la source, à la modernisation de la politique industrielle.

Avec une société plus durable, privilégiant davantage le droit des générations futures, le soutien aux éco industries, la limitation de la dette à 1, 5 % du PIB pour la stabiliser.

Avec une société plus démocratique, refondant la démocratie locale, séparant davantage les pouvoirs, notamment entre média et gouvernement, et garantissant l’indépendance du Garde des Sceaux.

François Bayrou a finalement enjoint son public à s’ouvrir à « des gens qui n’étaient pas d’accord avec nous (–une frange socialiste ?)-, car nous aurons besoin les uns des autres le jour où il s’agira de construire ensemble »...

Achevant par la métaphore très applaudie : « C’est en passant les frontières qu’on construit les pays pionniers »

Evelyne Biausser