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MODEM LE CANNET ROCHEVILLE
11 janvier 2009

Rigueur de saison...

Rigueur de saison...

La rigueur est de saison, elle a donc toute sa place dans ce « Journal de l’hiver ».

Rigueur du climat, rigueur de la vie quotidienne, rigueur financière, les frimas sont partout, gelant la confiance en l’avenir et la créativité qui pourrait nous la rendre.

Dans ce Maelström tourbillonnant, la rigueur peut pourtant nous sauver en nous offrant des références et une certaine certitude a priori perdues.

Car la rigueur de nos choix –politiques ici – nous indique le chemin, pour peu qu’on veuille bien en débroussailler les apparences.

Hier, à la réunion départementale de rentrée qui s’est tenue à Antibes, un « pré-adhérent » -comprendre celui qui s’interroge sur son futur engagement au Modem- a posé la question qui revient si souvent dans nos réunions :

« Pourquoi le Modem n’apparaît-il pas davantage dans la vie politique française ? »

Cher futur adhérent, le Mouvement Démocrate est un parti d’opposition aux choix politiques en place. François Bayrou n’a donc pas la place de Nicolas Sarkozy, c’est même parce qu’il combat la politique de celui-ci qu’en général les adhérents adhèrent ! Mais ils devraient s’interroger du même coup sur la raison qui fait qu’un leader de l’opposition n’apparaisse que fort peu. Peut-on imaginer qu’il se taise par plaisir ? Ou qu’il n’ait rien à dire sur les phénomènes mondiaux que nous nous sommes en train de vivre ?

Non, bien entendu, l’on pourrait sans doute taxer François Bayrou de lacunes, mais certainement pas de manquer de réflexion. Il s’agit donc d’une autre cause : le fondement même de notre démocratie. Où celui qui n’a pas le pouvoir n’a pas l’espace de parole qui lui permettrait d’orienter le discours et les représentations de ses concitoyens différemment.

La presse ne se montre pas non plus très innovante, et elle contribue à produire « du toujours plus de la même chose » créant ainsi une tautologie de pensée très réductrice de démocratie : si le Modem ne parle pas, c’est parce que son discours n’est pas porteur, donc ne le faisons pas parler davantage...

De ce fait, acceptons de ne pas avoir la vitrine, l’organisation, et l’audimat des deux autres partis. Nous avons fait le choix –difficile certes- de sortir du jeu sclérosant du bi-polarisme –tout aussi sclérosant pour l’intérêt de la presse me semble-t-il-, assumons-en les contraintes avec rigueur.

Derrière cette question récurrente du pré-adhérent, il y a tout le paradoxe profond qui refroidit douloureusement la société française aujourd’hui : je veux changer, mais sans rien changer.

Non, cher futur adhérent, nous n’avons pas les mêmes cartes que les deux autres partis. Cela ne signifie pas que nous n’ayons pas d’atout.

Nous avons un vrai choix de société différente, axée sur des valeurs humanistes que nous voulons faire porter par l’Europe.

Nous n’avons pas de  « programme concret » -autre objection entendue fréquemment -?

Heureusement ! Avant d’être confronté à l’action immédiate et à la décision, avoir un programme pré-défini reviendrait à servir un « prêt-à-penser » bien incapable de réagir aux turbulences, à choisir avec quelles chaussures nous allons courir, alors qu’on ne connaît pas le style de l’épreuve.

Nous avons mieux qu’un programme –c’est si vite abandonné un programme, après les élections, n’est-ce pas ?-

Nous avons des valeurs et un projet s’appuyant sur ces références fortes.

C’est un choix rigoureux, certes.

Mais n’est-ce pas cette différence que vous êtes venu chercher, cher futur adhérent ?

Evelyne Biausser

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